- palonnier
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• 1694; palonnel 1383; palonneau 1611; de l'a. fr. °palon, du lat. palus « pieu », ou altér. de l'a. fr. paronne, germ. sparro1 ♦ Barre transversale aux extrémités de laquelle on fixe les traits des chevaux.♢ Technol. Dispositif suspendu à un appareil de levage, permettant l'accrochage d'une charge qui nécessite des prises multiples.2 ♦ Techn., Autom. Palonnier compensateur de freinage : dispositif servant à égaliser l'action des freins sur chacun des tambours.♢ Aviat. Dispositif de commande du gouvernail de direction d'un avion, constitué par une barre articulée sur un pivot et orientée à l'aide des pieds.palonniern. m.d1./d Pièce du train d'une voiture à laquelle les traits des chevaux sont attachés.d2./d AVIAT Ensemble des deux pédales qui commandent la gouverne de direction.d3./d AUTO Dispositif destiné à équilibrer entre les deux roues l'effort transmis par le frein à main.⇒PALONNIER, subst. masc.A. —Pièce transversale placée à l'avant d'un véhicule ou d'une machine agricole à traction animale, aux extrémités de laquelle sont fixés les traits. Il y a un palonnier de rompu au train de cette voiture (Ac. 1835, 1878). Oscar admira la vivacité que Pierrotin déployait en décrochant les traits des palonniers pendant que son conducteur défaisait les guides des chevaux de volée (BALZAC, Début vie, 1842, p.486). Le cheval qu'au soir on détache du palonnier en lui frappant sur la croupe (CLAUDEL, Annonce, 1912, IV, 5, p.99):• 1. La pièce principale [du harnais] (...) est toujours un collier rembourré posé sur les épaules; de ce collier partent les traits, qui tirent le véhicule par l'intermédiaire du palonnier.P.ROUSSEAU, Hist. transp., 1961, p.169.B. —P.anal., MÉCAN. Dispositif permettant de répartir uniformément un effort, généralement entre deux points. Palonnier compensateur de freinage. (Dict. XXes.). La tige qui les supporte [les deux clapets du régulateur de pression] est reliée à une membrane flexible (...) que deux ressorts maintiennent soulevée par l'intermédiaire d'un palonnier (SER, Phys. industr., 1890, p.203). Au droit de chaque joint, la conduite est tenue par un palonnier (...) comportant de petites rotules qui (...) limitent l'amplitude de ces mouvements à la souplesse de l'ensemble du tube (ROMANOVSKY, Mer, source én., 1950, p.54):• 2. Prenons deux roues folles (...), sur chaque roue montons une poulie et, sur cette poulie enroulons une corde —ces deux cordes d'égale longueur sont reliées entre elles à leur extrémité par un palonnier que l'on peut tirer par le centre.CHAPELAIN, Techn. automob., 1956, p.188.— AVIAT. Barre horizontale articulée sur un pivot et manoeuvrée aux pieds, servant à commander le gouvernail de direction d'un avion. Pour (...) gouverner à un cap au compas (...) le pilote [de l'avion] (...) ramène constamment la ligne de foi en face de la graduation choisie sur la rose, par petits coups de palonnier (A.-B. DUVAL, HÉBRARD, Nav. aér., 1928, pp.29-30). Je pèse d'un coup sur le palonnier, comme si je défonçais un mur. J'ai lancé l'avion en travers. Il dérape brutalement vers la gauche, avec des vibrations craquantes (SAINT-EXUP., Pilote guerre, 1942, p.348).Prononc. et Orth.:[
]. Att.ds Ac. dep.1694. Étymol. et Hist. 1. 1383 palonnel de charue (Arch. JJ 123, pièce 100 ds DU CANGE, s.v. palonus); 1611 palonneau (COTGR.); 1694 palonnier (Ac.); 2. 1908 artill. palonnier de frein (ALVIN, Artill., Matér., p.155); 1918 aviat. (DÉCHELETTE, Arg. poilus, p.151). Dér. avec double suff. dimin. de l'a. fr. pal «pieu» (FEW t.7, p.527b). Fréq. abs. littér.:20. Bbg. QUEM. DDL t.16.
palonnier [palɔnje] n. m.ÉTYM. 1694; var. des formes palonnel (1383), palonneau (1611); dér. probable d'un anc. franç. palon, du lat. palus « pieu » (Bloch et Wartburg) plutôt qu'altér. de paronnel, de même rac. qu'épar (Dauzat).❖1 Barre transversale placée à l'avant d'un véhicule ou d'un instrument de culture à traction animale, et aux extrémités de laquelle on fixe les traits. || Le palonnier est relié à la caisse par un anneau ou un pivot médian. || Voiture à palonnier, sans brancards. || Palonnier de charrue, de herse…1 Oscar admira la vivacité que Pierrotin déployait en décrochant les traits des palonniers pendant que son conducteur défaisait les guides des chevaux de volée.Balzac, Un début dans la vie, Pl., t. I, p. 750.2 La cahute, sorte de cabane-voiture qui suivait l'itinéraire le plus varié, sans sortir pourtant d'Angleterre et d'Écosse, avec quatre roues, plus un brancard pour le loup, et un palonnier pour l'homme.Hugo, l'Homme qui rit, I, I, II.2 (Par anal. de forme). Techn. a Autom. || Palonnier compensateur de freinage : dispositif servant à égaliser l'action des freins sur chacun des tambours.b (1920). Plus cour. Dispositif de commande du gouvernail de direction (d'un avion) constitué par une barre articulée sur un pivot et manœuvrée aux pieds (→ Commande, cit. 7). || Manœuvrer simultanément le palonnier et le manche à balai pour changer de direction.3 (…) si je réduis le moteur de gauche, il me faudra compenser la traction latérale du moteur de droite, laquelle tendra évidemment à faire pivoter l'avion vers la gauche. Il me faudra résister à cette rotation. Or, le palonnier, dont dépend cette manœuvre, est, lui aussi, entièrement gelé.Saint-Exupéry, Pilote de guerre, XII.
Encyclopédie Universelle. 2012.